Droit de réponse aux articles de presse...
Jean-Paul Teyssandier, membre du Comité de soutien « BN for Ever »
Je viens de lire deux articles surprenants concernant l’avenir du projet de site de la Bergerie Nationale de Rambouillet, un sur les Echos Républicains, l’autre sur les Nouvelles de Rambouillet (cliquez ici pour accéder à ces articles – clic !)
Curieusement, ces articles fragmentent le sens global du projet collectif, sans arriver à donner d’informations claires et argumentées sur "Quel avenir cohérent pour la Bergerie Nationale, au sein du Grand Domaine de Rambouillet ? "
Les différents travaux menés sous l’égide de Monsieur le Sous Préfet (voir l'article – clic !), les équipes et le Comité de Soutien de la Bergerie Nationale apportent pourtant des éclairages assez précis, utiles à rappeler :
1) L’objet du travail sur le Grand Domaine de Rambouillet
Il s’agit de finaliser un projet structurant, porteur d’efficacité économique pour préserver un environnement très sensible, ouvert aux publics, en prenant en compte l’ensemble des entités (Château, Domaine, Parc, Bergerie Nationale), et en associant la diversité des partenaires concernés par différentes réflexions, notamment sur les entrées tourisme, productions agricoles, et recherche-formation.
2) L’objet du travail sur la Bergerie Nationale de Rambouillet
Il s’agit de finaliser un projet de site, unique, original, cohérent et d’intérêt collectif sur une problématique prioritaire « agricultures, alimentation, territoires et développement durable », portée par le Ministère de l’Agriculture, mais aussi par ceux de l’Ecologie, de la Culture et bien entendu le Grenelle de l’environnement.
● une première avancée significative
Le travail collectif mené sous l’égide de M. le Sous-préfet dote le site d’un référent clair « agricultures et développement durable », utile pour réfléchir les partenariats opportuns et mettre de la raison aux débats. Faut-il un IUT ? N’en faut il pas ? Lors de la réunion du 20 décembre 2011, Mme la Directrice Régionale et Interdépartementale de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt, rapportrice de ce groupe de travail faisait remarquer qu’il n’y avait pas de lien évident entre les enseignements dispensés par l’IUT et le projet de site de la Bergerie Nationale. Le comité de soutien observe la même chose.
● une nouvelle étape structurante, à réussir
Il s’agit maintenant de doter la Bergerie Nationale d’un statut de l’enseignement supérieur adapté, permettant de maintenir l’unité du site, de finaliser quelques partenariats, tout en renforçant ses missions historiques, d’expérimentation, de sensibilisation, d’accueil, de formation, de recherche, d’accompagnement, de professionnalisation des acteurs, et d’élaboration d’outils pédagogiques, en valorisant sa « marque de fabrique » qui lie les pratiques de terrain (portées entre autres par l’exploitation, les GIE de transformation et de valorisation des produits de terroirs qualité, le centre hippique de la Bergerie Nationale mais aussi tout le monde professionnel), aux avancées de la recherche et de la formation. C’est cette « alchimie opérante » construite sur une problématique partagée « agricultures, alimentation, territoires et développement durable » et des partenariats diversifiés qui donne à la Bergerie Nationale la capacité d’accompagner des publics très variés, de 3 ans à 99 ans, des maternelles aux masters, en passant par les collèges, les lycées et l’enseignement professionnel agricole, vers une conception renouvelée de la prise en compte de l’environnement, de la force et de la fragilité des milieux naturels. Ces connaissances ne sont elles pas essentielles pour accompagner l’évolution des mentalités et favoriser de nouvelles prospérités, équilibrées, productives, porteuses d’emplois diversifiés et territorialisés ?
N’est-ce pas pertinent pour le Grand Domaine de Rambouillet d’héberger un site multipartenarial, d’accueil, d’expérimentation, de recherche et de formation, orienté sur « agricultures, alimentation, dynamiques territoriales et développement durable ». N’est ce pas une perspective pleine d’avenir ? Alors pourquoi ne pas bâtir ensemble, un dispositif innovant et utile compte tenu de l’évolution des nouveaux besoins d’une humanité mondialisée, tout en assurant la préservation et le rayonnement d’un lieu emblématique, chargé d’histoire et de sens ?
3) Analyse critique sur les articles de journaux
● Comment se fait-il que les Echos Républicains fassent dire à Monsieur le Sous Préfet, pilote des différents groupes de travail que « l’implantation de l’IUT de Rambouillet à la Bergerie est une chance qu’il ne faudra pas louper car le risque de voir l’IUT quitter Rambouillet est réel ? » Sur quels arguments repose cette analyse ? Comment raisonner « cette chance » si les formations proposées par l’IUT sont peu compatibles avec l’orientation du projet de site de la Bergerie Nationale ? Un partenariat inadapté ne risque t-il pas de compromettre ou de diluer l’intérêt même du projet « agricultures et développement durable » voulu par tous. Pourquoi agiter le risque de disparition de l’IUT de Rambouillet alors qu’un projet de développement existe déjà pour le site des Vignes ?
● L’article des Nouvelles de Rambouillet demande qui va payer pour l’IUT ? Pourquoi poser cette question puisque l’intérêt de l’IUT au regard de l’orientation du site, n’est pas démontré. Veut-on éclairer l’intérêt commun ou simplement valider le souhait de quelques acteurs influents ? La lecture de l’article ne conduit elle pas légitimement à poser cette question ?
● L’article des Nouvelles de Rambouillet annonce également la création d’un lycée agricole sur le site de la Bergerie de Rambouillet. Effectivement cette option, souhaitée par tous les participants, réunis le 20 décembre 2011 à la Préfecture de Versailles, conforte la cohérence d’ensemble du site en élargissant l’offre de formation agricole à un public de formation initiale, encore non présent à la Bergerie Nationale. Cette ouverture sera très utile, par ailleurs, pour accompagner les formations de formateurs liées au rapprochement de la Bergerie Nationale avec l’ENFA de Toulouse. Concernant le point de vue de la Région Ile de France avancé par Didier Fischer, j’avais retenu qu’elle était favorable à ce projet mais qu’elle voulait faire des choix d’intérêt général, ce qui lui imposait d’avoir une vision globale de l’ensemble du projet de site pour pouvoir se prononcer. C’est une des raisons pour lesquelles le Comité de Soutien de la Bergerie veille étroitement à la cohérence d’ensemble du projet. C’est essentiel pour bâtir un avenir porteur pour tous !
4) Souhaits
Lors de la réunion du 20 décembre 2011, Monsieur le Préfet m’avait taquiné sur l’utilité d’un Comité de Soutien ouvert aux citoyens et invitait un représentant des élus du personnel et du comité de soutien de la Bergerie à intégrer les nouveaux groupes de travail prévus. Je constate simplement que cette promesse n’est pas suivie d’effets pour le groupe tourisme qui vient de se réunir, sans nous. Est-ce une erreur ou une volonté ?
Le Comité de soutien cherche uniquement à favoriser l’éclosion d’un projet innovant, utile et cohérent vis-à-vis des problématiques « agricultures, alimentation, territoires et développement durable » pour le site multipartenarial de la Bergerie Nationale. Il est prêt à collaborer et à s’impliquer activement auprès de toutes les personnes de bonne volonté pour participer à concrétiser ce projet d’avenir d’intérêt collectif.
Il invite, par ailleurs, tous les citoyens souhaitant faire entendre leur point de vue dans ce projet d’avenir de le rejoindre
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Jean-Paul Teyssandier, membre du Comité de soutien « BN for Ever »