Articles des Nouvelles de Rambouillet du 18 mai

Publié le par Le collectif des personnels en colère de la BN

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<br /> Pour votre information et celle de vos lecteurs, vous trouverez ci-dessous ma réponse aux propos de Gérard Larcher dans Les Nouvelles du mercredi 18 mai 2011.<br /> Bon courage à tous.<br /> <br /> Bergerie Nationale : prendre ses responsabilités en connaissance de cause<br /> <br /> Je suis très surpris des attaques de Monsieur Larcher envers le Conseil régional à propos du devenir de la Bergerie Nationale. S’il avait été présent au dernier conseil d’administration de<br /> l’établissement où l’avenir du site était en débat, il aurait compris que le conseil régional a été très tardivement mis dans la boucle des négociations. Nous avons découvert le projet du ministère<br /> de l’Agriculture la veille pour le lendemain et nous avons été quasi sommés de nous prononcer. Cette méthode de travail est détestable, à plus forte raison quand on prétend vouloir établir un<br /> partenariat avec nous.<br /> <br /> Je demande depuis 2004 que les partenaires du site se retrouvent autour d’une table pour évoquer le devenir de cet établissement et que les personnels soient aussi étroitement associés à cette<br /> réflexion. Le ministère de l’Agriculture a toujours eu une bonne raison pour refuser ce type de rencontre multilatérale. Aujourd’hui, dans la précipitation, on voudrait démanteler le site avec la<br /> bénédiction financière de la région, puisque le ministère de l’Agriculture n’a plus les moyens de l’entretenir. Dans ces conditions, vous comprendrez que l’institution régionale prenne le temps de<br /> la réflexion et exige les garanties nécessaires à la fois pour les personnels et le contribuable. Et cela d’autant plus que depuis trois mois nous demandons sans succès au ministère, un dossier<br /> technique détaillé du projet. Lors du dernier conseil d’administration, j’ai interpellé le représentant de l’Etat sur le coût financier de ce dernier. Il a été incapable de me répondre.<br /> <br /> Nous nous interrogeons aussi à propos de l’arrivée sur ce site de l’IUT de Rambouillet alors qu’un autre projet de reconstruction et d’extension était prévu allée des Vignes et que rien, à part son<br /> coût peut-être, ne s’y opposait. J’ai encore dans mes archives ce dossier. On peut en effet comprendre la démarche de vouloir créer un pôle universitaire dynamique dans le Sud-Yvelines, mais il ne<br /> faut pas faire n’importe quoi. La Bergerie Nationale doit être à la fois une vitrine et un lieu vivant du développement durable dans notre région. La cohérence voudrait au minimum que les<br /> formations accueillies soient en harmonie avec cette exigence. Ce n’est évidemment pas le cas. Les opportunités financière et foncière ne peuvent à elles seules justifier cette venue. La région,<br /> dans le cadre du contrat de projets Etat-région a financé à hauteur de 2 millions d’euros l’installation du laboratoire REEDS (Recherche en Economie-écologie,Eco-innovation et ingéniérie du<br /> Développement Soutenable). Preuve que, quand il existe un véritable projet cohérent avec la destination de ce site, nous répondons présents.<br /> <br /> Maintenant, quand Monsieur Larcher nous explique dans vos colonnes que la ville de Rambouillet a fait beaucoup pour la Bergerie, je souris. Oui, la ville a dû investir la « coquette somme » de 100<br /> 000€ pour donner un coup de peinture à la cour impériale. Les visiteurs d’ailleurs peuvent constater que seules les façades ont été repeintes. L’arrière des bâtiments est resté en l’état. Avec un<br /> engagement pareil, la Bergerie Nationale a évidemment beaucoup de souci à se faire. Je n’aurai pas la cruauté de rappeler à Monsieur Larcher mon intervention en conseil municipal quand on évoquait<br /> le sujet. Les personnes, qui s’intéressent réellement au devenir de ce site, peuvent aller consulter en mairie les archives des séances. La commune de Rambouillet n’a pas les moyens d’intervenir<br /> efficacement, d’ailleurs ce n’est pas vers elle que se tourne le ministère de l’Agriculture. L’arrivée de 900 étudiants, à moins de chasser les 300 apprentis (quelle image pour un gouvernement qui<br /> défend l’apprentissage !) et les 140 stagiaires en formation professionnelle (quelle autre image pour un gouvernement qui prétend défendre l’emploi !) ne peut se faire qu’en construisant un<br /> bâtiment de 6000 m2 et en développant l’hébergement et la restauration. Ce ne sont donc pas les quelques milliers d’euros que pourrait consacrer la ville qui y suffiront. Il faudra envisager des<br /> sommes conséquentes que les porteurs du projet n’ont toujours pas sérieusement chiffrées !<br /> <br /> Enfin, je suis étonné aussi que Monsieur Larcher, dans une réunion consacrée au devenir de l’établissement, ait pu affirmer qu’après tout l’exploitation agricole pourrait être cédée à un exploitant<br /> privé. Il a probablement quelqu’un à placer. Comme défenseur du site, on fait mieux !<br /> <br /> Alors, dans un tel contexte, avec un projet aussi flou, que la région, avant de prendre une décision qui engage des moyens financiers importants, refuse toute précipitation et entende obtenir des<br /> garanties, est plutôt une position raisonnable. Nous voulons prendre nos responsabilités en connaissance de cause. Ce ne sont pas six mois supplémentaires, après autant d’années d’incertitude, qui<br /> tueront le malade. A moins que le ministère de l’Agriculture ait décidé de se désengager coûte que coûte. Après tout, c’est une hypothèse qu’on ne peut exclure.<br /> <br /> Didier Fischer<br /> Conseiller régional<br /> Président de la Commission des Lycées et des Politiques éducatives<br /> Administrateur du CEZ- Bergerie Nationale.<br /> <br /> <br />